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La recherche au sein de l’équipe est structurée selon deux approches interdépendantes. Individuellement ou conjointement, ces approches permettent d’étudier les quatre grands thèmes de recherche : réseaux de pouvoirs, sociabilité et politiques sociales, sociabilité et imaginaires culturels, savoirs. Ceux-ci convergeront vers une réflexion commune sur la problématique de la modernité et la thématique du post-multiculturalisme.
Thématique de recherche :
Réseaux de Pouvoir, de Sociabilité et de Savoirs en Europe et dans les Amériques.
Programme 2012-2015 Thématique
Modernisation : mutations, mémoire et marges – les processus de modernisation, les modernisateurs, la 3e modernité, les tensions entre mémoire et modernisation. Une attention particulière sera portée au thématique du post-multiculturalisme.
Cette nouvelle thématique est un approfondissement des approches du groupe figurant dans le libéllé MIMMOC – Mémoire, identités et marginalité dans le monde occidental contemporain. La thématique détaillée ci-dessous est le prolongement logique des travaux engagés (voir partie Bilan).
La modernisation, processus d’évolution et d’adaptation, de réforme et de refonte, implique une adaptation des structures politiques et culturelles existantes, en réponse aux évolutions politiques, sociales et économiques. Le renouvellement et la rénovation des réseaux de pouvoir, de sociabilité et de savoirs, naissent du constat d’un décalage entre les formes antérieures de la société et les nouvelles pratiques émergentes. L’adaptation progresse sous des formes et à des vitesses différentes, la modernisation est donc plurielle. Les réponses apportées à ce constat peuvent être institutionnelles (politique au sens large) ou sociales (culturel dans son acception élargie). La modernisation sera examinée sous ses aspects de processus et de résultat, tentant d’apporter des réponses, qui s’inscrivent dans des pratiques politiques et culturelles, à des mutations structurelles et aux interactions entre les peuples, les territoires, et les identités.
La thématique de « Modernisation : mutations, mémoire et marges » devra être étudiée en relation avec les approches du laboratoire, définies dans le plan quadriennal 2012-2015 et envisager une ou plusieurs aspects des hypothèses suivantes : Existe-t-il des espaces alternatifs au-delà de l’État-Nation ? En quoi les formes d’autonomie politique (décentralisation) ou de construction fédérale sont-elles une modernisation ? Avec quels contenus narratifs ces espaces sont-elles remplies ? Sous quelle forme le pouvoir est-il exercé et comment se modernise l’exercice du pouvoir ? Qui gouverne ? Comment les espaces de sociabilité, école, famille, et groupes sociaux, font-ils face aux évolutions ? En se modernisant, ou en se retranchant dans un schéma immobile ? Qui sont les modernisateurs ? Comment les tensions entre mémoire et modernisation sont-elles négociées ? L’écriture du passé et la politisation des arts (musique, son, images) contribuent-elles à la modernisation ou non ? Quelle est la modernité de la commémoration, des centres de mémoire, de la mémoire cultuelle. Les imaginaires culturels, les projets de société nouvelle, contribuent-ils à la modernisation ? La 3e modernité – le post-colonialisme, l’après Guerre froide, la mondialisation – a-t-elle laissé son empreinte sur les réseaux de sociabilité et de savoirs, et sur l’historiographie de ces domaines ?
Près de quarante ans après les premières politiques de multiculturalisme en Occident, la critique dans le cadre du post-multiculturalisme reste pour une part prédominante focalisée sur le danger de l’essentialisme culturel. Après la tentative non aboutie de séparation de l’anthropologie entre champs d’études social et culturel, les sciences sociales se trouvent à nouveau confrontées à l’écueil d’une compréhension approfondie des liens structurels et subjectifs qui associent le politique et le culturel.
La critique dans le cadre du post-multiculturalisme est moins dichotomique qu’à son origine mais la réflexion sur la préservation culturelle continue de produire un débat confus tant au sein de l’opinion publique que parmi les théoriciens, nombreux à dénoncer le risque du repli identitaire tout en ne rejetant pas la nécessité d’une prise en compte et d’une ouverture au multiculturalisme.
La recherche dans le cadre du post-multiculturalisme se doit par conséquent de faire le point sur les différentes propositions théoriques mais également d’analyser au plus près la prise en compte du multiculturalisme sur le plan des lois et de leurs applications, dans le contexte des médias et du point de vue des groupes ethniques.
Le multiculturalisme reste au cœur des réflexions et/ou des situations qui transforment les nationalismes et qui nourrissent les problématiques de la citoyenneté, du projet social et des orientations identitaires. Le principal défi du post-multiculturalisme est de proposer une prise en compte renouvelée du culturel par le politique.
Ces projets et cette thématique s’insèrent dans les projets plus large de la Fédération des études de civilisation et son projet de recherche autour de trois axes : « Empire, Conflit, Itinéraires » ; et du programme « Gestion du conflit et de l’après conflit » labellisé par la MSHS de Poitiers (voir annexe projets).