Appel à communication

 

Le français à la rencontre avec les autres langues : approches linguistiques, littéraires et culturelles

22- 23 juin 2018

 

MSHS – Université de Poitiers, Bât. A5. 11, rue Théodore Lefebvre. 86000 Poitiers. Salle Mélusine

 

Contact : Sanja.Boskovic@univ-poitiers.fr / Freiderikos.Valetopoulos@univ-poitiers.fr

 

Cette journée d’études s’inscrit dans la continuité des travaux de la journée d’étude qui a eu lieu au mois de juin 2016 et qui a rassemblé des enseignants chercheurs de différentes universités et d’origines diverses (p.ex. Simos Grammenidis – Université de Thessaloniki, Witold Ucherek – Université de Wrocław, Jana Zidar Forte – Université de Ljubljana, Radana Lukajić – Université de Banja Luka, etc.). Cette première rencontre a permis un échange entre différentes disciplines qui ont dialogué à partir d’une thématique commune : le français à la rencontre avec les autres langues en se focalisant sur les problèmes de traduction.

Lors de cette nouvelle édition nous nous proposons de continuer ce dialogue interdisciplinaire sur la même thématique abordant de nouvelles questions comme les transferts culturels et l’emprunt. Il est généralement admis que l’emprunt constitue un phénomène sociolinguistique, un témoignage du contact des langues et des cultures. C’est un processus naturel lié à l’alternance des codes et c’est en même temps un moyen de renouvellement, voire d’enrichissement, des langues. Les langues naturelles font appel aux emprunts pour des raisons de nécessité, afin de combler un trou lexical, ou pour des raisons de mode ou de luxe. Par ailleurs, il arrive souvent que, dans un texte, l’écrivain opte pour des vocables d’une autre langue qui renvoient à des spécificités culturelles ou à la phraséologie de la vie quotidienne, afin de créer une certaine couleur locale et de mettre en place un décor exotique ou encore pour mieux esquisser la personnalité, l’image et le caractère des héros.

La question qui se pose cependant est de connaître le sort de ces mots et de ces expressions lors du transfert des textes dans lesquels ils sont repérés vers une autre langue. La préservation de l’étrangeté du signifiant, grâce aux techniques du report ou de la translittération, est-elle due à un certain souci de la part du traducteur de préserver l’odeur du texte original, de respecter donc le désir de l’étranger de vivre différent, ou ses décisions sont-elles guidées par des facteurs d’une autre nature ?