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Vous trouverez ci-dessous les liens vers les formulaires nécessaires, les instructions et les informations concernant la thématique du laboratoire MIMMOC.
Procédure d’inscription (lien)
Le délai pour le dépôt des candidatures à l’Ecole doctorale LPAH pour les allocations 2015-2018 est le 11 mai 2015.
Le dossier doit être complet (signatures du directeur, du directeur de laboratoire), et contenir toutes les pièces demandées.
Laboratoire : MIMMOC (EA 3812)
Thématique 2015-2016 : Modernisation, territorialité et multiculturalisme : mutations, mémoire et marges. Europe et Amériques. (Thématique reconduite pour le quadriennal 2012-2017).
Directions possibles: Elvire DIAZ (14e), Susan FINDING (11e), André MAGORD (11e), Hélène YECHE (12e).
Co-directions possibles : BAGINI-SCANTAMBURLO Licia (14e), BOSKOVIC DANOJLIC Sanja (13e), CAUVET Philippe (11e), CYR-LEMOING Ariane (11e), HÜRSTEL Sylvie (12e), LE BIHAN Christèle (11e), OUESLATI Salah (11e), PEYROL-KLEIBER Elodie (11e), PITCHER Geoffrey (11e), PRICE Jeremy (11e), PUIG Geneviève (15e), QUESSARD-SALVAING Maud (11e), SIMON Emmanuelle (14e), THOUVEREZ Ludivine (14e)
Directions actuelles encadrées : L. Bagini (0,5), S. Boskovic (0.5), P. Cauvet (0.5), Ariane Cyr-Lemoing (0.5) E. Diaz (3), S. Finding (4) A. Magord (8), H. Yèche (2).
Présentation:
Aires : Allemagne, Canada, Espagne, États-Unis, Irlande, pays Slaves, Royaume-Uni, pays Latino-Américains, et leurs relations avec les pays anciennes colonies dans les Caraïbes, l’Afrique et l’Asie…
Disciplines : Civilisation études anglophones, études germanophones, études hispanique, études italiennes, études slaves.
Époques : moderne et contemporaine, XVIIIe-XXIe siècles
La modernisation, processus d’évolution et d’adaptation, de réforme et de refonte, implique une adaptation des structures politiques et culturelles existantes, en réponse aux évolutions politiques, sociales et économiques. Le renouvellement et la rénovation des réseaux de pouvoir, de sociabilité et de savoirs, naissent du constat d’un décalage entre les formes antérieures de la société et les nouvelles pratiques émergentes. L’adaptation progresse sous des formes et à des vitesses différentes, la modernisation est donc plurielle. Les réponses apportées à ce constat peuvent être institutionnelles (politique au sens large) ou sociales (culturel dans son acception élargie). La modernisation sera examinée sous ses aspects de processus et de résultat, tentant d’apporter des réponses, qui s’inscrivent dans des pratiques politiques et culturelles, à des mutations structurelles et aux interactions entre les peuples, les territoires, et les identités.
La thématique « Modernisation, territorialité et multiculturalisme : mutations, mémoire et marges » devra être étudiée en relation avec l’une ou/et l’autre des approches du laboratoire définies dans le plan quadriennal 2012-2017 – approche politique, approche culturelle, et envisager un ou plusieurs aspects des hypothèses suivantes : Existe-t-il des espaces alternatifs au modèle de l’État-Nation ? En quoi les formes d’autonomie politique (décentralisation) ou de construction fédérale sont-elles une modernisation ? Avec quels contenus narratifs ces espaces sont-ils remplis? Sous quelle forme le pouvoir est-il exercé et comment se modernise l’exercice du pouvoir ? Qui gouverne ? Comment les espaces et réseaux de sociabilité (école, famille, groupes sociaux), font-ils face aux évolutions ? En se modernisant, ou en se retranchant dans un schéma immobile ? Qui sont les modernisateurs ? Comment les tensions entre passé et présent et entre mémoire et modernisation sont-elles négociées ? L’écriture du passé et la politisation des arts (musique, son, images) contribuent-elles à la modernisation ? Quelle est la modernité de la commémoration, des centres de mémoire, de la mémoire cultuelle ? Les imaginaires culturels, les projets de société nouvelle, contribuent-ils à la modernisation ? La 3e modernité – le post-colonialisme, l’après Guerre froide, la mondialisation – a-t-elle laissé son empreinte sur les réseaux de sociabilité et de savoirs, et sur l’historiographie de ces domaines ?
L’exemple du multiculturalisme illustre ces questionnements. Ainsi, près de quarante ans après les premières politiques de multiculturalisme en Occident, la critique dans le cadre du post-multiculturalisme reste pour une part prédominante focalisée sur le danger de l’essentialisme culturel. Après la tentative non aboutie de séparation de l’anthropologie entre champs d’études social et culturel, les sciences sociales se trouvent à nouveau confrontées à l’écueil d’une compréhension approfondie des liens structurels et subjectifs qui associent le politique et le culturel. Même si la critique du post-multiculturalisme est moins dichotomique qu’à son origine, la réflexion sur la préservation culturelle continue de produire un débat confus tant au sein de l’opinion publique que parmi les théoriciens, nombreux à dénoncer le risque du repli identitaire tout en ne rejetant pas la nécessité d’une prise en compte et d’une ouverture au multiculturalisme. La recherche dans le cadre du post-multiculturalisme se doit par conséquent de faire le point sur les différentes propositions théoriques mais également d’analyser au plus près la prise en compte du multiculturalisme sur le plan des lois et de leurs applications, dans le contexte des médias et du point de vue des groupes ethniques.
La thématique « Modernisation, territorialité et multiculturalisme : mutations, mémoire et marges » et les pistes évoquées s’insèrent aussi dans les projets plus larges.
En premier, ceux de la Fédération des études de civilisation contemporaine, autour de trois axes : « Empire, Conflit, Itinéraires » :
– le programme « Gestion du conflit et de l’après conflit » labellisé par la MSHS de Poitiers;
-le programme « Partitions et partages territoriaux : aspects géopolitiques et culturels » : Les États souverains sont nés de partages territoriaux et de surcroît, au sein même de ces territoires nationaux, opèrent aussi des partages territoriaux (l’Union et la Dévolution au Royaume Uni, le territoire Inuit au Canada, Espagne). Si l’État-nation type est l’espace où se rejoignent le territoire de la nation et le territoire de l’État, certains cas font apparaître des dislocations, des disjonctions : l’Irlande, l’Allemagne, les Balkans…
En deuxième, et en lien avec les précédants, celui du projet « Patrimoine scientifique – Fonds Dubois » basé sur le Fonds ancien de la Bibliothèque universitaire de l’Université de Poitiers (Fonds ancien) sur l’histoire intellectuelle, l’histoire de l’économie politique, et l’histoire du livre et des collections (îles britanniques, Amérique du Nord) au cours du long XVIIIe siècle, qui fait partie de l’Axe 3 Humanités, Culture et Patrimoine de la MSHS de Poitiers.