Au cours de la Première Guerre mondiale, plus d’un million d’Arméniens ont été tués alors que les Turcs ottomans se lançaient dans une sanglante campagne de nettoyage ethnique. Les chercheurs ont longtemps décrit ces massacres comme un génocide, l’une des principales inspirations d’Hitler pour l’Holocauste, mais les États-Unis n’ont officiellement reconnu le génocide arménien qu’en 2021.
Il s’agit du premier livre qui examine comment et pourquoi les États-Unis ont refusé de reconnaître le génocide arménien jusqu’au début des années 2020. Bien que le gouvernement américain ait exprimé sa sympathie pour le sort des Arméniens dans les années 1910 et 1920, l’historien Julien Zarifian explore comment, à partir des années 1960, un ensemble de facteurs géopolitiques et institutionnels ont rapidement conduit les États-Unis à adopter une politique de non-reconnaissance du génocide à laquelle ils s’accrocheront pendant plus de cinquante ans, tant sous les administrations républicaines que démocrates. Il décrit les forces de chaque côté de cette question : des militants de la diaspora arménienne américaine et leurs alliés, défiant les hommes d’État de la guerre froide inquiets de s’aliéner la Turquie, alliée de l’OTAN, et faisant face à une réticence généralisée des États-Unis à affronter directement les horreurs du passé. S’appuyant sur des archives du Congrès, des journaux rares et des entretiens avec des lobbyistes et des décideurs, il révèle comment la reconnaissance du génocide est devenue une question si complexe et politiquement sensible.
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Informations complémentaires
The United States and the Armenian Genocide : History, Memory, Politics, par Julien Zarifian, paru chez Rutgers University Press, 324 pages, $42.95